C’est en 2011 que la Commission de quartier du centre-ville de Dijon décide d’initier une démarche des plus originales pour anticiper la mise en place de structures de repos. En effet, pour que les bancs et sièges installés au centre-ville répondent au mieux aux attentes des Dijonnais, il leur a été proposé de participer pleinement à cette implantation via des visites commentées et des réunions participatives.
Afin de mener à bien ce projet, la commission de quartier s’est rapprochée de la mission « Temps urbains » de la ville. L’idée était d’intégrer le regard des habitants ainsi que leur expertise d’usage en fonction des moments de la journée afin de pou- voir installer des bancs sans devoir les déplacer par la suite.
Une coopération citoyenne
Cette action de coopération citoyenne a eu pour spécificité de réunir une quarantaine d’habitants, des riverains, des services techniques de la ville (espaces verts, CCAS, propreté…) ou encore un collectif d’urbanistes et de sociologues. L’étude a également intégré les propositions formulées par les habitants durant l’audit urbain mené lors de l’entrée de Dijon dans la démarche Villes Amies des Aînés et par les membres du Conseil Municipal d’enfants. Trois visites commentées (deux visites diurnes et une nocturne) ont permis aux dijonnais de s’exprimer sur leurs besoins et leurs préférences en matière de bancs et sièges. Une visite de terrain a ensuite été spécifiquement organisée à l’attention des services municipaux, constituant ainsi une source précieuse de conseils concernant la pose, l’entretien, la propreté ou encore l’accessibilité de ces structures de repos. À l’issue de cette première phase qui a permis de dégager un pré-projet, habitants et élus se sont retrouvés lors d’ateliers participatifs. Ensemble, ils ont affiné les propositions et réfléchi aux niveaux d’intervention nécessaires, à la qualité des structures et des lieux étudiés, aux usages et aux postures souhaités.
Des aménagements adaptés et utiles
Diverses propositions d’aménagements sur le court terme ou sur le long terme ont pu être faites suite à cette démarche. C’est ainsi qu’en 2013 par exemple, huit strapontins ont vu le jour sous les halles, près des bornes-fontaines, pour offrir aux dijonnais âgés quelques instants de repos lors du marché.
Suite aux réactions très positives ayant été suscitées par cette démarche, d’autres commissions de quartier de la ville proposent aujourd’hui des balades urbaines permettant d’identifier les besoins du quartier en termes d’aménagements, de cheminements piétons, de propreté, d’éclairage…
À titre d’exemple, en 2013, un vote a été proposé aux dijonnais afin de leur permettre de choisir les structures de repos qu’ils souhaitaient voir implanter au centre-ville. Pour cela, ils ont eu l’occasion d’essayer trois types d’assises dans la rue de la Liberté durant toute une après-midi et de voter pour celle qu’ils préféraient. La structure choisie a ainsi pu, par la suite, être implantée dans divers endroits de la ville.