Pour éviter au maximum le gaspillage d’eau et améliorer son rendement entre l’eau puisée et celle distribuée, la communauté urbaine d’Arras a demandé à son prestataire d’utiliser des prélocalisateurs de fuites d’eau. Outils automatiques, ils sont branchés sur une canalisation afin de détecter le bruit des fuites. À partir des informations transmises, les agents peuvent ainsi intervenir rapidement et plus précisément.
- L’élu présente son initiative
Axel Demoor, Directeur de l’aménagement urbain de la Communauté Urbaine d’Arras
On cherchait à améliorer le rendement du réseau. C’est en voulant suivre cet objectif que l’idée du pré-localisateur est apparue car augmenter le rendement du réseau signifie réduire les fuites. Nous avons été séduits par ces équipements qui s’installent directement sur le réseau. Le principe, c’est d’écouter les bruits émis par les fuites. Ce sont des ondes sensibles aux bruits et aux vibrations des conduites d’eau. Nous avons des capteurs sur les conduites. Ils ont pour fonction d’écouter le bruit de l’eau (via les vibrations). Il est relié à un boîtier et emmagasine des données. Il les envoie via le réseau GSM à la centrale. Les données sont analysées par l’ordinateur sur un logiciel spécialisé. Quand nous écoutons une conduite d’eau, et que nous l’analysons, nous pouvons détecter l’origine de ces fuites. Nous avons installé 160 prélocalisateurs : 110 fixes et 50 mobiles. Ainsi, nous trouvons des fuites de plus en plus petites. Certaines sont pratiquement des fuites de goutte-à-goutte.
- Quel impact sur le territoire ?
La ville ayant lancé plusieurs actions en ce sens, il est difficile d’identifier la part spécifique de chaque action dans le rendement global. Pour autant, dès la première année de mise en place des prélocalisateurs, le rendement du réseau a sensiblement augmenté. S’il est techniquement impossible d’arriver à un rendement de 100% entre l’eau puisée et l’eau distribuée, la ville peut se targuer d’avoir gagné quatre points en un an, passant de 86% à 90%, nettement au-dessus de la moyenne des villes françaises.
- À savoir avant de dupliquer l’initiative
Le projet n’a rien coûté à la collectivité, qui a intégré dans le contrat de son délégataire l’installation et l’exploitation des prélocalisateurs. Celui-ci se rémunère ensuite sur le prix de l’eau, qui reste faible par rapport à l’activité. Les élus ont par ailleurs rencontré quelques problèmes par rapport à la couverture GSM, indispensable au fonctionnement des prélocalisateurs. Une problématique de terrain liée à un territoire rural, qui n’a pas empêché le développement du projet.

Jusqu’à la fin des élections municipales, Impact(s) fait le Tour de France à la recherche d’initiatives d’élus locaux ayant eu un impact positif sur leur territoire.
Des reportages constructifs pour inspirer les candidats et créer des ponts avec les citoyens.