Dans le territoire rural du Loir-et-Cher, il n’est pas toujours facile de se déplacer et certaines démarches dématérialisées sont difficiles à effectuer. Depuis deux ans, un camping-car sillonne les routes de cette intercommunalité afin d’offrir aux habitants un service régulier de proximité. Chaque semaine, il fait étape dans l’ensemble des communes du territoire. Cette maison de services au public connaît un véritable succès auprès des citoyens.
- L’élue présente son initiative
Astrid Lonqueu, vice-présidente de la Communauté de Communes Beauce Val de Loire
« Notre territoire est assez vaste, un peu plus de 500 km2, avec une population peu dense, 40 habitants au km2. En 2016, un diagnostic départemental a relevé les carences importantes en matière d’offres de services, d’où l’idée de mettre en place une maison de services au public. Nous avons eu deux hypothèses : une fixe ou une itinérante. Nous avons choisi la seconde option pour aller à la rencontre des populations qui ne pouvaient pas se déplacer. Car sur notre territoire, nous n’avons pas de moyens de transports collectifs type bus ou autre à des horaires réguliers.
À partir du diagnostic, nous avons détaillé les besoins par territoire et par commune. Un comité a travaillé pendant 18 mois pour répondre aux critères d’une maison de services au public et pour étayer le fonctionnement de l’itinérance. Ensuite, nous nous sommes donnés une année d’expérimentation.
Au bout de 6 mois, nous devions nous positionner avec la préparation budgétaire, à la fois pour continuer le service (ou l’arrêter) et donner une réponse aux personnes en CDD. Le premier bilan s’est révélé positif tant sur la satisfaction des citoyens que sur la résolution des demandes, ce qui nous a permis de pérenniser très vite. »
- Quel impact sur le territoire ?
En moyenne, la maison de services au public itinérante reçoit 150 personnes par mois sur l’ensemble de la communauté. 200 demandes sont traitées, dont 97% réalisées sur place. Les 3% restant sont orientées sur d’autres opérateurs plus compétents.
- À savoir avant de dupliquer l’initiative
La première année, une enveloppe hors taxe d’environ 60 000€ a été nécessaire pour financer l’achat et l’aménagement du véhicule. 80% du financement provient de l’État, du département et des fonds européens LEADER. Le reste a été à la charge de la communauté. Au-delà de l’investissement de départ, les coûts de fonctionnement (salaires, frais d’entretien, assurance et carburant) représentent entre 90 000 et 100 000 € annuels, dont 30 000€ proviennent de l’État.

Jusqu’à la fin des élections municipales, Impact(s) fait le Tour de France à la recherche d’initiatives d’élus locaux ayant eu un impact positif sur leur territoire.
Des reportages constructifs pour inspirer les candidats et créer des ponts avec les citoyens.